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6 septembre 2010 1 06 /09 /septembre /2010 13:43

La facilité qu’à un enfant à manger du chocolat ou un bonbon démontre bien d’une aisance supérieure à apprécier certains aliments face à d’autres. 

Cette différence a à mon avis depuis longtemps au moins instinctivement été perçue par le commerce des arts comme la musique ou le cinéma. Il est évident qu’il sera plus aisé de fournir à un ensemble de personnes un cinéma équivalent à l’aisance de manger du chocolat plutôt qu’un cinéma équivalent à la relative difficulté d’apprécier des plats.

Par cinéma au chocolat j’entends que de la même façon que l’on a un goût et des aliments favoris, on a des sentiments plus plaisants et plus faciles à émoustiller que d’autre. Le chocolat est une connexion à ces sentiments à fleur de peau.

 

Cette transposition culinaire à la musique ou au cinéma pourrait se traduire dans le cinéma vers des scénarios correspondants à cet ensemble de sentiments faciles et agréables à éprouver comme l’amour, l’action, la peur, la haine, la vengeance, la mort… Les scénarios sont alors composés presque chimiquement, par des dosages correspondant à des pourcentages de chacun des sentiments en fonction du public visé. On abouti alors catégorie de cinéma tel que « Avatar », « le seigneur des anneaux », « Spiderman », « Matrix », « Les pirates des Caraibes »… qui sont des films qui permettent un frétillement aisé des sens instinctifs. Qui dit instinctif dit aussi sans connaissance nécessaire.

A l’opposé, les films travaillant avec des sens plus profonds, plus complexes, on retrouvera des films qui expriment une idéologie, un monde différent, qui démontre un problème, l’histoire, une situation particulière ou simplement la culture. Se sera le cas par exemple de « la vie des autres », « Welcome », « Boy A », « Carnet de voyage », « Volver »,… ou encore plus difficile, « la tournée » qui lui s’exprime sur un thème minuscule, comme l’influence de la télévision et l’agacement pour l’irréalité qu’elle diffuse.

Heureusement beaucoup de films arrivent à conjuguer le plat et le dessert ou les sens idéologiques et les sens « sentimentaux », comme « Grand Torino », « La Haine », « American History X », « Match point »…

 

Au niveau de la musique on retrouvera le même écart entre une musique commerciale et une musique composée pour exprimer. Si l’on écoute « Natalise », le rythme nous emporte, la musique sonne bien, la voix est douce, la fille est hyper sexy, le thème de la musique ou les paroles sont populaire, petit ami, amour, danser, casser avec son ami, je t’aimais, on me prend pour une salope… + la musique à un clip qui passe en boucle à la télé, les gens la connaissent par cœur et finissent par l’acheter. Il est évident que ce type de musique se compare au côté facile de l’appréhension d’un élément.

Au contraire, lorsque l’on aborde la musique classique, la première approche d’un monde snob demande un premier pas difficile. Ensuite, cette musique n’as pas un rythme facile à appréhender, les mélodies sont complexes et les instruments expriment des thèmes difficiles comme le coucou, les saisons, l’eau, les vagues, la mer, le cygne, l’Afrique, la mort, des poèmes complexes, des textes, des situations…

Cette complexité créer une difficulté d’approche et ne permet une entrée aisée dans la matière.

 

Le choix d’exprimer cette analogie m’est venu car elle démontre une situation ou la globalité populaire consomme excessivement dés lors que l’approche reste instinctive. Et que cette consommation devient très réduite dés qu’elle nécessite une culture plus large pour accéder à l’intérêt de cette consommation. Cette remarque à l’inconvénient de ne pas faire progresser la pensée du plus grand nombre. 

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